« Catharsis en pièces détachées »

Michel Cloup Trio

Record Details

Released:
2025

LABEL : Ici d’Ailleurs…

01. Catalyse 00’21
02. La honte 03’19
03. Catharsis 02’26
04. 2027 02’51
05. David, Goliath et Godzilla 04’05
06. H&M (Hachoirs et Machettes) ft. Fredo Roman Nonstop 03’32
07. Stihl loving you 00’04
08. Le poison / L’antidote 05’13
09. R.I.P 02’54
10. Le début d’une autre fin 04’29
11/ Bruit de fond 01’15
12/ Place du Ravelin 04’22
13. Maria 05’01
14. Pourquoi qui ? Pourquoi ? 21’26
15. SISRAHTAC 14’25

 

Production, enregistrement et mixage par Michel Cloup à Toulouse.

Enregistrements additionnels : studio Saint Rémy à Maillères par Christophe Calestreng & Michel Cloup.

Mastering : Uwe Teichert / Elektropolis / Bruxelles.

Pochette : Stéphane Arcas (Peintures et photos) & Mathieu Haessler (Photos).

 

Les chiens aboient et la caravane métal hurlant défonce tout sur son passage.

C’est un voyage sinueux et intense qui vous attend chers amateurs de musiques actuelles et ce n’est pas avec cet album que vous allez faire du tourisme auditif tiède façon playlist pré-retraite pop rock indé, non.
Il va falloir s’entraîner à danser à contre temps, en essorant chacun de vos neurones avant rinçage. Et n’oubliez pas de boire votre sueur plutôt que vos larmes et de brûler votre seum, car c’est normalement la finalité du trip. Cet album monstrueux a un ordinateur à la place du coeur. Trois êtres humains y sont connectés : Michel Cloup, Manon Labry et Julien Rufié. Ils ont nourri par couches et strates successives ce millefeuille de papier de verre et de crème pâtissière numérique.

À la carte, en vrac et par wagons, le fauve est ainsi rassasié: des cris, des rires, des mélodies, du bruit en un festin frénétique. On en vient même à se demander qui pilote qui ?
Qui a pris le contrôle ?
La viande ?
Les circuits imprimés ?
Michel en chef d’orchestre façon Titanic ‘N’ Roll ?
Julien et Manon en apôtres-ouvriers suppôts de la démolition qui vient ?
On s’en fout, en attendant, ça dépote, ça débite, ça défouraille, ça défonce tout, en continu.

Débris de rock, peu importe qu’il soit post ou pas, hachis pop Parmentier qui râle, hip hop blanc qui part en vrille, electro disco kraut qui craque, nouvelle chanson française furieuse, ça se bouscule à l’entrée du blender. Le vrai monde libre, c’est ici.

Michel, tour à tour, chante naïvement ses derniers centimètres d’espoir, aboie un tsunami de colère noire et autres joyeusetés, raconte le monde à 360 degrés ainsi que la place, à 20 mètres de sa porte d’entrée. Comme d’habitude, il parle de lui, il parle de nous, il parle beaucoup, il parle trop. Globalement, on descend rarement en dessous des limites autorisées niveau intensité, les minimales sont stratosphériques. On y va tranquillement pied au plancher.

Dans le dur, vous vous promènerez de pièce en pièce, dans le petit théâtre de la grande tragi-comédie politique française actuelle (David Goliath et Godzilla), dans la salle de consultation de toutes nos déceptions (2027), dans l’atelier de réparation associatif de tous nos espoirs (Catharsis), dans la salle de sport littéraire (Le poison, L’antidote) dans la salle de torture (H&M, en duo avec le vieil ami Toulousain Fredo Nonstop), dans la boîte de nuit en feu (La honte, RIP) dans la salle de shoot électronique (Maria, Bruit de fond) dans le confessionnal XXL (Pour qui ? Pourquoi ?) pour finir dans la salle Munch, celle du cri primal (SISRAHTAC).

« À la fin, y’a plus de mots, ça gueule, ça gueule, et ça s’arrête pas. »

Ps : Y’a un mec chelou (Stéphane Arcas) qui passe de salle en salle et qui peint sur des toiles et ça dégouline partout sur les murs.